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ANNULÉ | RENCONTRE – Sororité : Le Pacte – Lucile Peytavin, Aline Jalliet et Maryne Bruneau

En partenariat avec Nous Toutes Rouen, venez à la rencontre de Lucile Peytavin, Aline Jalliet et Maryne Bruneau, les autrices derrière l’ouvrage Sororité : Le Pacte ! Cet évènement, à l’occasion de la sortie de cet essai-manifeste féministe, se déroulera le jeudi 15 mai 2025, à la Librairie Café La Tonne à 19h !

Venez découvrir et échanger autour de ce livre qui traite d’une thématique importante : la sororité. Cet ouvrage “est une réflexion sur la sororité – ce mot oublié, que les autrices redéfinissent pour l’ancrer dans le XXIe siècle. Elles insistent sur la nécessité absolue de l’inscrire durablement dans les mentalités. Elles posent un acte fort et invitent toutes les femmes à signer LE PACTE DE LA SORORITÉ – ne jamais nuire aux autres sœurs, toujours les soutenir et les valoriser.” 

Venez rencontrer les autrices et discuter autour de leur essai-manifeste féministe, mais également sur Le coût de la virilité, le précédent essai de Lucile Peytavin.

Venez nombreux·ses !
📍Librairie Café La Tonne : 11-13 rue St Vivien, 76000 Rouen
🗓️Jeudi 15 mai 2025
🕖À 19h

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[Compte-rendu] Rapport de la commission d’enquête relative aux violences sexistes et sexuelles commises dans le secteur culturel

Ce mercredi 9 avril 2025, la commission d’enquête présidée par Sandrine Rousseau a publié son rapport sur les violences commises dans les secteurs du cinéma, de l’audiovisuel, du spectacle vivant, de la mode et de la publicité. De nombreux témoignages poignants ont été recueillis et partagés, démontrant la nécessité de mieux prendre en compte les VSS, de prendre en charge les victimes, ainsi que de renforcer les réglementations et les dispositifs, afin de protéger les femmes et les mineur·es dans ce secteur.

Dans ce rapport, la commission d’enquête constate que “les violences morales, sexistes et sexuelles dans le monde de la culture sont systémiques, endémiques et persistantes.” En effet, il est expliqué que “dès l’école de théâtre, de radio ou de cinéma, on apprend aux jeunes – en particulier aux jeunes femmes –, ce qui les attend. On les y prépare d’ailleurs psychologiquement en perpétuant des techniques d’apprentissage dépassées, fondées sur une forme de maltraitance, morale ou physique dans le cas de la danse : c’est dans la douleur que l’on apprend.” La violence et la souffrance sont normalisées, et sont même idéalisées comme l’a expliqué l’actrice Anna Mouglalis lors de son audition : “souvent, les metteurs en scène cherchent chez les actrices ce que j’appelle une vulnérabilité charismatique. C’est une fragilité qui s’exprime même dans le silence. Elle est particulièrement sensible chez les survivantes – d’inceste, de viol. Cela explique que nous soyons très nombreuses à vivre ce continuum”.

La commission d’enquête fait part également de quelques statistiques de l’étude intitulée “Vécu et ressenti en matière de sécurité” (VRS). Nous y apprenons qu’en 2022 :

  • 54 000 femmes auraient été victimes de viol
  • 72 000 auraient été la cible d’une tentative de viol
  • 191 000 agressions sexuelles
  • 230 000 femmes auraient été victimes d’au moins une violence sexuelle physique durant l’année, au total”
  • “On estime à 1 million le nombre de cas de harcèlement sexuel visant des femmes durant l’année, contre 158 000 cas visant des hommes”.

Dans ce rapport, nous pouvons aussi retenir certaines citations accablantes provenant de récits anonymisés de victimes de VSS dans le secteur culturel : le harcèlement, ça n’existe pas, c’est comme MeToo, c’est un effet de mode”, tu ressembles à une actrice porno […] assise comme ça au milieu de la pièce, tu pourrais te faire gangbang par tout le monde ou encore tu as mouillé ta culotte avant de monter sur scène ?”. Malheureusement, les témoignages ne se résument pas qu’à ces derniers, les violences commises sont beaucoup trop nombreuses.

La commission constate également la situation alarmante concernant les violences fréquentes sur les mineur·es dans la culture. Parmi l’immense liste de témoignages, il y a le récit sur un “professeur de danse qui exige d’une enfant de 11 ans qu’elle ‘force’ la cambrure de ses pieds, jusqu’à les briser sous une armoire”, celui sur une “réalisatrice qui baisse de force le pantalon d’un enfant qui refuse de tourner en sous‑vêtements” mais aussi “cette réalisatrice qui rappelle à un enfant le décès de son père pour le mettre en condition avant une scène”, celui sur un “directeur de casting qui demande à une enfant de 13 ans de retirer sa culotte pour la faire tournoyer dans les airs” ou encore sur un “régisseur qui déclare à une actrice de 15 ans qu’il veut ‘lui faire l’amour dans les fesses”, et bien d’autres encore.

Dans ce rapport, la présidente de la commission d’enquête rappelle alors que “l’exception culturelle s’arrête là où le droit du travail commence et que l’art ou le talent ne pourront jamais excuser la commission de violences relevant du code pénal.” Il faut responsabiliser tous·tes les professionnel·les et les employeur·euses, afin de prévenir les VSS et d’assurer la sécurité de tous·tes.

L’audition du Mouvement HF+.

Pour la réalisation de ce rapport, la commission d’enquête a organisé 85 auditions et tables rondes, ce qui correspond à plus de 118 heures d’échanges. Parmi les 350 professionnel·les qui y ont participé, le Mouvement HF+ avec la représentante de l’assemblée collégiale de la fédération, Sarah Karlikow, ainsi que la représentante d’HF+ Hauts-de-France, Camille Pawlotsky

Ainsi, le Mouvement HF+ et HF+ Hauts-de-France ont participé à une audition avec d’autres associations et collectifs. Dans cette audition, la problématique de l’invisibilisation des femmes dans la culture a été présentée. En effet, ce déséquilibre, cette invisibilisation provoque des violences, comme l’a expliqué la représentante Camille Pawlotsky : “Invisibiliser un groupe de personnes, des individus ou des groupes, et valoriser la force représentative des dominants a une conséquence directe sur la répartition des pouvoirs. […] Lorsque l’on invisibilise les autres, ils deviennent des personnages secondaires, des personnes jugées indignes d’être valorisées […]. Si leur valeur est perçue comme mineure, elles deviennent des objets de possession, de violence, de manipulation, et subissent une répartition inégale des pouvoirs.” Sarah Karlikow a appuyé ses propos en ajoutant : “L’invisibilisation constitue également une forme de violence. Lorsqu’une femme crée une œuvre, réalise ou co-met en scène, et que seules les contributions masculines sont mises en avant dans les communications, c’est une violence en soi.

Elles ont notamment été entendues sur les ressorts de la minimisation des violences. En effet, les agressions sexuelles sont minimisées, elles ne sont pas assez prises au sérieux comme le témoigne Sarah Karlikow on accorde une grande attention aux blessures physiques, mais les agressions sexuelles sont minimisées, probablement en raison de notre société patriarcale. Les victimes finissent par elles aussi minimiser ce qu’elles ont subi, causé par “une certaine tolérance de la société à l’égard des violences.” Elles se pensent “chanceuses” de ne pas avoir subi “plus”, comme l’indique le rapport : “Très souvent, le premier mouvement de la victime est de considérer qu’elle a ‘de la chance’ d’être ‘seulement’ agressée et non pas violée.” Une animatrice radio témoigne de cet exact ressenti : “J’ai attendu presque deux ans avant de me décider à déposer plainte au commissariat. Je me disais que ce que j’avais vécu n’était pas si grave, que des femmes vivaient des choses bien pires et qu’on n’allait pas porter plainte juste pour une agression sexuelle.

Les facteurs de risque propices aux violences morales, sexistes et sexuelles.

Lors de la commission d’enquête, certains facteurs contribuant à la continuité des VSS ont été observés et cités. Parmi eux, nous pouvons notamment évoquer  :

  • La précarité

En effet, la situation fragile de certaines personnes, l’incertitude, l’instabilité professionnelle jouent un rôle sur le risque des violences morales, sexistes et sexuelles dans ces secteurs d’activité. Selon la vice-présidente de la Guilde des scénaristes, Ghislaine Pujol, la précarité est “un accélérateur d’agression car elle empêche les plaintes”. Les personnes les plus affectées par ce facteur seraient les jeunes puisqu’iels débutent dans le monde professionnel et font donc partis des plus précaires, comme il est souligné dans le rapport : “Les jeunes sont particulièrement sujets aux abus en tout genre, car ils font partie des personnes les plus précaires, ayant beaucoup à perdre s’ils refusent les propositions indécentes ou dénoncent les agressions qu’ils subissent.” De cette façon, “la crainte est forte, notamment pour les jeunes débutant dans le métier, de témoigner contre des personnes susceptibles de continuer à les faire travailler, ou de se créer la réputation de ‘faire des histoires’”. Selon les propos de Mélodie Molinaro, fondatrice et présidente de l’association Derrière le Rideau, la précarité a un rôle non-négligeable car elle joue une pression supplémentaire, poussant les victimes et témoins à garder le silence : “Qu’il s’agisse d’intermittents ou de salariés en contrats courts ne change rien : on nous répète à longueur de journée qu’on peut être remplacé si on n’accepte pas tout ce qu’on nous demande. Dans ce milieu, la précarité joue un rôle très important”.

  • La hiérarchie

La hiérarchie dans ces secteurs d’activité est également un facteur de risque, puisqu’avec la hiérarchie viennent aussi les rapports de force et les abus de pouvoir. Les personnes ayant une fonction plus haute peuvent exercer une autorité morale sur celles situées à des échelons inférieurs. De cette façon, “une organisation aussi hiérarchisée est un terreau rendant possibles des rapports de force et de domination, par conséquent des abus.” Le rapport souligne également que “la hiérarchie rigide va de pair avec la survalorisation de certaines fonctions, notamment celle du réalisateur, et la dévalorisation d’autres, par exemple les maquilleuses.” Les personnes abusives “disposent toujours d’un pouvoir ou d’une autorité sur les victimes”.

  • L’idéalisation de la figure du génie créateur, l’aura artistique

Dans la culture occidentale, la figure du génie créateur est idéalisée, on lui voue une grande admiration. Comme il est mentionné dans le rapport, “la valorisation du cinéaste-auteur lui confère la toute-puissance sur un plateau.” Le génie créateur et l’aura artistique sont donc mis sur un piédestal, et puisque sa création est sacrée : il faut tout sacrifier pour son profit, il faut se soumettre au génie créateur. Comme nous avons pu le voir dans le témoignage de l’actrice Anna Mouglalis, la souffrance est perçue comme une caractéristique nécessaire dans la conception artistique, elle est célébrée comme mentionné dans le rapport : “Cette conception a contribué à propager l’idée selon laquelle la douleur est une composante essentielle d’une créativité exceptionnelle.” Il faut se conformer à la volonté de l’auteur et de sa vision artistique. “De là également l’idée que, si les artistes avec lesquels le réalisateur travaille sont déjà abîmés, fêlés, c’est encore mieux, car cette blessure constitue un point d’entrée, une porte ouverte vers quelque chose d’authentique.” De cette manière, ils cherchent à “exploiter les failles des personnes travaillant sous leur autorité” et de là viennent les abus sous couvert de création artistique.

  • Absence de respect des conditions d’emploi des mineur·es

L’une des premières problématiques quant à l’absence de respect des conditions d’emploi des mineur·es, est celle des horaires de travail. En effet, il y a “un dépassement régulier du temps de travail légal pour les enfants” et il n’y a aucun contrôle derrière. Des feuilles de services sont falsifiées, on demande à des personnes exerçant comme scripte (comme dans le cinéma et audiovisuel) de tricher sur les horaires car les heures sont toujours dépassées. Or, les scriptes doivent rédiger des rapports quotidiennement, y compris sur les horaires, comme l’a témoigné une des personnes exerçant cette profession. Elle a également précisé que ces rapports sont censés faire preuve en cas de problème.

Il y a également la problématique concernant les situations à risques dans l’emploi des mineur·es. En effet, comme indiqué dans le rapport : “Dans de trop nombreux cas, il apparaît que des mineurs sont placés dans des situations à risque, notamment dans des scènes sexualisées.” Les mineur·es ne sont pas non plus entouré·es par des professionnel·les spécialisé·es, on ne leur procure aucune précaution, ce qui peut être un danger pour leur santé mentale et/ou physique, comme en a témoigné l’actrice Nina Meurisse, qui avait 10 ans lors au moment des faits : “Dans ce film, il y a une scène de viol. Je demande qui va jouer l’homme, et on me répond que la réalisatrice ne veut pas que je le rencontre avant. Je ne comprends pas pourquoi, mais apparemment ce sera mieux pour la scène… On m’explique que je dois marcher et qu’il me collera contre un arbre ; ce sera très simple. Silence, moteur, ça tourne ! Je vois arriver en courant un jeune acteur, qui me saute dessus, qui me prend la poitrine et qui essaie de me soulever la robe. On refera la scène plusieurs fois. J’ai donc 10 ans, je n’ai même jamais embrassé un garçon, je suis tétanisée.” On les manipule, on abuse de leur innocence, de leur angoisse et de leur détresse.

Les recommandations proposées dans le rapport par la commission d’enquête.

Pour la réalisation de ce rapport, la commission d’enquête a organisé 85 auditions et tables rondes, ce qui correspond à plus de 118 heures d’échanges. À l’issue de la commission, 86 recommandations ont été prononcées, voici quelques propositions formulées dans le rapport :

  • “Développer les actions de soutien à la création en direction des femmes.” (Recommandation n° 2)
  • “Poser le principe d’une interdiction de la sexualisation des mineurs à l’écran et dans les photos de mode, et définir une liste d’exceptions très limitatives.” (Recommandation n° 8)
  • “Accroître les moyens de la cellule Audiens pour élargir son périmètre afin qu’elle prenne en charge la totalité des violences, y compris les violences morales, élargir ses horaires et renforcer ses missions d’aide juridique et psychologique.” (Recommandation n° 10) 
  • Former l’ensemble des agents de sécurité placés au contact du public au risque de VHSS.” (Recommandation n° 15)
  • “Organiser régulièrement des contrôles des productions employant des enfants pour vérifier le respect des règles légales en matière de temps et de conditions de travail.” (Recommandation n° 17)
  • “Lancer un vaste plan de lutte contre les violences pédagogiques incluant tous les établissements et toutes les disciplines.” (Recommandation n° 26)
  • Rendre systématique le déclenchement d’une enquête et la réalisation d’actes d’investigation en cas de dépôt de plainte pour des faits de VHSS.” (Recommandation n° 32)
  • Rendre obligatoire la conduite d’enquêtes internes en cas de signalement de VHSS, y compris lorsque la relation de travail a pris fin.” (Recommandation n° 37)
  • “Inscrire dans tous les contrats de travail une clause interdisant toute sanction financière, retenue sur salaire ou demande de dommages et intérêts en cas de signalement de faits de VHSS.” (Recommandation n° 42)
  • Rendre obligatoire la présence du représentant légal d’un enfant de moins de 7 ans lors d’un casting, d’un tournage ou d’une représentation.” (Recommandation n° 75 )
  • Étendre l’obligation de présence d’un responsable enfant au spectacle vivant et au mannequinat.” (Recommandation n° 83)

Pour retrouver l’ensemble du rapport d’enquête sur les violences commises dans les secteurs du cinéma, de l’audiovisuel, du spectacle vivant, de la mode et de la publicité, cliquez ici.

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[Compte-rendu] Étude sur la place des femmes dans la filière musicale | Edition 2025 – CNM

Ce jeudi 27 mars 2025, le Centre national de la musique (CNM) a organisé les Assises de l’égalité et de l’inclusion dans la musique, à Dijon. Cette année, une nouvelle édition de l’étude sur la Place des femmes dans la filière musicale a été dévoilée. Elle a pour objet les enjeux de rémunération et d’emploi dans la filière musicale et traite également de la présence des femmes dans la production, les médias et sur scène.

En 2024, la Sacem a réalisé un état des lieux de la représentation des femmes au sein de ses membres, concernant uniquement les créatrices vivantes au 31 décembre 2023. Voici les données retenues sur la rémunération et emploi des autrices et compositrices, selon la Sacem :

  • 18% des sociétaires Sacem sont enregistrés en tant que femmes (soit 34 324 créatrices, pour un total de 192 122 créateurs et créatrices).
  • 20 œuvres enregistrent au moins une participation féminine, parmi les 100 ayant généré le plus de droits Sacem (2023).
  • Seulement 1 œuvre a enregistré au moins une participation féminine, parmi les 10 ayant généré le plus de droits à l’export.

En ce qui concerne les données observées sur les revenus Sacem, nous pouvons remarquer que seulement 14% des 10 000 sociétaires Sacem ayant les revenus les plus élevés sont des femmes. Dans les tranches de revenus annuels perçus, il faut noter :

  • Les femmes représentent 16% des sociétaires ayant perçu moins de 500€ bruts de revenus Sacem en 2023, soit une augmentation de 1,9% entre 2013 et 2023.
  • Les femmes représentent 16% des sociétaires ayant perçu entre 500€ et 2 000€ bruts de revenus Sacem en 2023, soit une augmentation de 1,7% entre 2013 et 2023.
  • Les femmes représentent 15% des sociétaires ayant perçu entre 2 000€ et 20 000€ bruts de revenus Sacem en 2023, soit une augmentation de 1,4% entre 2013 et 2023.
  • Les femmes représentent 11% des sociétaires ayant perçu plus de 20 000€ bruts de revenus Sacem en 2023, soit aucune évolution de la part de femmes entre 2013 et 2023.

Quant à l’évolution dans les statuts Sacem, celui “d’adhérent” représente 33 575 femmes (18% du total), celui de “professionnel” touche 468 femmes (15% du total), et celui de “définitif” correspond à 305 femmes (11% du total). Autrement dit, plus on monte dans les catégories, plus la part de femmes baisse.

En 2024, le CNM a accordé 452 bourses à l’écriture et à la composition, 15% d’entre elles ont été attribuées à des créatrices (66 dossiers), soit une augmentation de 4% comparé à 2023.

Des données de 2024, et des années antérieures, ont été communiquées par l’Adami (Société civile pour l’administration des droits des artistes et musiciens interprètes). Nous y apprenons que 23% des artistes-interprètes musicaux ayants droit de l’Adami étaient des femmes en 2024, et 32% des artistes-interprètes musicaux qui ont été soutenus par leurs aides automatiques, en 2023, étaient des femmes.

En ce qui concerne la répartition des aides automatiques pour les spectacles vivants musicaux en 2024, nous pouvons noter :

  • Dans les projets de musique classique, 45% des aides sont versées à des femmes, contre 55% pour des hommes.
  • Dans les projets de musique actuelle et traditionnelle, 22% des aides sont versées à des femmes, contre 78% pour des hommes.
  • Dans les projets de jazz, 21% des aides sont versées à des femmes, contre 79% pour des hommes.

De plus, nous continuons d’observer des disparités concernant le nombre d’artistes-interprètes au sein des genres musicaux en 2024 :

  • 129 femmes contre 486 hommes dans le jazz.
  • 638 femmes contre 778 hommes dans la musique classique.
  • 407 femmes contre 1411 hommes dans la musique actuelle et traditionnelle.

Mais aussi en termes de représentations sur scène, ce qui montre que les femmes obtiennent moins d’opportunités de se produire :

  • En moyenne en 2024, 6,8 représentations pour une artiste-interprète, contre 7 pour un artiste-interprète dans le jazz.
  • En moyenne en 2024, 5,9 représentations pour une artiste-interprète, et également 5,9 pour un artiste-interprète dans la musique classique.
  • En moyenne en 2024, 10,6 représentations pour une artiste-interprète, contre 12,9 pour un artiste-interprète dans la musique actuelle et traditionnelle.

Nous pouvons constater une augmentation de 6% entre 2020 et 2024 dans la part des femmes artistes-interprètes de la musique qui se sont associées à l’Adami (21% en 2020 contre 27% en 2024).

Le groupe Audiens a collecté des données, pour la retraite complémentaire, sur des entreprises ayant “déclaré de l’activité dans l’édition musicale, l’édition phonographique, le spectacle vivant privé, et le spectacle vivant public, et qui déclarent leurs salariés en activité entre 2019 et 2023 à Audiens” (CNM).  De cette façon, en 2023 nous pouvons noter que 54% des femmes ont un emploi permanent (CDI ou CDD) dans l’édition musicale, 49% dans l’édition phonographique, 56% dans le spectacle vivant non subventionné, et 59% dans le spectacle vivant subventionné. Nous pouvons aussi constater qu’en 2023, 29% des femmes ont un emploi intermittent dans l’édition musicale, 29% également dans l’édition phonographique, 36% dans le spectacle vivant non subventionné, et 39% dans le spectacle vivant subventionné.

Selon l’étude menée par le CNM, dans la production phonographique parmi les leads hors instrumental, en France en 2023 : 30% des titres déclarés sont interprétés par un lead dit féminin, et 29% des titres produits et enregistrés sont interprétés par un lead dit féminin. Dans la production de clips parmi les leads hors instrumental, en France en 2023 : 26% des clips déclarés sont interprétés par un lead dit féminin, et 28% des clips produits et enregistrés sont interprétés par un lead dit féminin. Le genre du lead est déterminé à partir de la tonalité de la voix présente sur le titre.

En se penchant sur les aides versées par le CNM en 2023 pour la production phonographique, nous pouvons observer que dans la musique actuelle 20% des dossiers soutenus ont un lead féminin, soit une baisse de 3% comparé à 2019, et 43% pour la musique classique et contemporaine, soit une hausse de 26% comparé à 2019.

Dans les médias audiovisuels en France en 2023, nous pouvons remarquer que 50% des artistes diffusés sur un panel de 65 radios ont une tonalité féminine, soit une augmentation de 2% en comparaison avec 2022. Quant à la diffusion de clips sur un panel de 20 chaînes TV, 20% ont une tonalité féminine, soit une hausse de 1% par rapport à 2022. Sur ce même échantillon de chaînes, 23% des émissions musicales diffusées ont une tonalité féminine, soit aucune évolution depuis 2022. (Source: CNM, La diversité musicale en 2023)

En ce qui concerne les écoutes en streaming audio en 2023, 18% des titres présents au sein du Top 10 000 ont un lead avec une tonalité féminine, contre 71% pour ceux avec un lead avec une tonalité masculine. Parmi les playlists générées par les utilisateurs sur les plateformes de streaming audio, nous pouvons noter qu’il y a toujours une très forte présence des leads dit masculin avec 74%, contre 17% pour les leads dit féminin. Parmi celles générées par les plateformes, 71% ont une tonalité masculine contre 20% pour la tonalité féminine. (Source: CNM, La diversité musicale en 2023)

Sur la scène, pour établir leurs données sur 2023, ils se sont basés sur les représentations des festivals et des spectacles (hors festivals). De cette façon, nous pouvons constater qu’il y a toujours une grande majorité de leads masculins dans les représentations sur scène de musique actuelle et variété:

  • Une part masculine de 59% dans les festivals, contre une part féminine de 29%. (Source: CNM, étude sur l’économie des festivals en 2023)
  • Une part masculine de 49% dans les spectacles, contre une part féminine de 25%. (Source: CNM, les chiffres de la diffusion des spectacles de musiques actuelles et de variétés en France en 2023)

En se penchant sur les aides versées par le CNM en 2024 pour la promotion-diffusion, nous pouvons remarquer que 32% des dossiers soutenus ont un lead féminin, soit une hausse de 7% comparé à 2023, contre 51% de dossiers soutenus avec un lead masculin, soit une augmentation de 10% comparé à 2023.

Ainsi, nous pouvons observer que la filière musicale présente encore beaucoup de disparités quant à la place des femmes, bien qu’il y ait une légère amélioration à noter.

Pour télécharger l’étude complète, cliquez ici.

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JDM 2024 : Modification / Annulation

Lecture théâtralisée

Le deuxième élément

Vous vous demandez si notre époque est particulièrement catastrophique ? Aurélie aussi et avec une superbe machine à invoquer les autrices de science-fiction du passé, elle enquête : allons-nous vers le pire ? Christine de Pizan, Mary Shelley et toutes leurs consœurs apparaissent pour livrer leur vision de l’avenir et ses possibles – une incitation joyeuse à assouplir son imaginaire.

Samedi 21 septembre à 15h (1h)

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Exposition

Photo : Johanne Favre-Engel

L’histoire des musiciennes est longue et complexe. Elle s’explique en grande partie par le regard particulier porté sur le corps des femmes, qui s’est manifesté à toutes les époques par nombre d’interdits dans la pratique des divers instruments. Si, dans la France de l’Ancien Régime, des femmes exercent le métier de musicienne, l’accès des instrumentistes à l’orchestre se fait progressivement. Ce n’est que depuis la fin du XXe siècle qu’elles ont pu commencer à investir tous les instruments de l’orchestre. Encore maintenant, leur présence reste minoritaire dans les pupitres d’instruments à vent et les percussions.

Et aussi : Rencontre sur l’histoire de la flûte traversière, de la Renaissance à nos jours avec Johanne Favre-Engel, soliste spécialisée dans l’interprétation des flûtes historiques.

/!\ Modification des horaires des visites guidées /!\

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Lecture gourmande

Colette Gourmande

La gourmandise légendaire de Colette est aussi une gourmandise littéraire!
En accompagnant les étapes de la vie de Colette et ses lieux de vie, plusieurs voix féminines illustrent ce parcours gourmand et sensuel à travers des extraits de son œuvre.
Une plongée dans l’univers de Colette et de son époque, ponctuée d’une projection de documents photographiques, de musique, de chansons et de dégustations originales.

/!\ Modification des horaires /!\

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Déjeuner

Architectes, paysagistes, artistes, créatrices, chercheuses, activistes… nous vous invitons à nous réunir et partager un déjeuner convivial, l’occasion de nous rencontrer, d’échanger sur nos pratiques et sur les femmes qui nous inspirent au quotidien ! Ce moment de partage se poursuivra l’après-midi lors d’activités ouvertes à toutes et tous, proposées par celles qui le souhaitent, sur le parking transformé ainsi en un espace créatif et vivant !

Illustration : © Clémence Mathieu 

/!\ Modification des horaires et des informations de réservation /!\

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Lecture

Nénène : histoire sortie de sous le tapis II

Trois femmes se regardent. Elles n’ont pas d’âge et leurs liens sont multiples. À partir d’un parcours fictif à travers le temps et l’espace, trois comédien·nes et un musicien nous proposent une enquête sur la figure de la nourrice. Deux faits historiques sont mis sur la table : les nourrices morvandelles et les nourrices créoles réunionnaises (les nénènes).

Vendredi 20 septembre à 15h (50 min)

letincelle-rouen.fr

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Spectacle

Simone Veil, Une femme libre

Dans un kaléidoscope d’évocations qui met en lumière les multiples facettes de Simone Veil, ce spectacle porte une parole intime au plus proche de celle qui pourrait être notre alter ego : la mère, la fille, l’épouse, la sœur, l’amie, la camarade… Avec l’envie de partager ses convictions, ses engagements, ses doutes et ses colères, et tous les combats qui ont fait d’elle une “icône” républicaine.

Jeudi 19 septembre à 18h30 (1h)

insa-rouen.fr

Photo : Cie TANIT © Kévin Louviot

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Exposition, ateliers, concert

La Ligue des Droits Humains et Le Tetris s’associent en rendant femmage à celles qui manifestent depuis un siècle. L’exposition “Manifestantes” retrace l’histoire et l’évolution des combats portés par des femmes ainsi que l’impact des manifestations féministes sur la société, l’art et la politique.

de 14h à 18h : atelier de création de banderoles avec Anaïs Enjalbert 

19h : vernissage de l’exposition

– à 20h30 : soirée concert : Go Girlzzz avec Sam Quealy / Sahra Halgan / Tshegue / Pythies / Cate Hortl 

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Lecture-performance

Histoire des recluses – La liberté d’être enfermée

En alternant des lectures choisies sur l’histoire des recluses au moyen-âge et des passages dansés dans un espace réduit aux frontières invisibles, cette performance tente de tisser des liens entre ces destins de femmes qui ont choisi la liberté dans le sacrifice et l’enfermement radical pour fuir une domination masculine et incarner la perfection spirituelle.

/!\ MODIFICATION DES JOURS ET DES HORAIRES /!\
Samedi 21 septembre à 15h (35 min)
Dimanche 22 septembre à 15h et 17h (35min)

museelesecqdestournelles.fr

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Escape game

Juin 1944, le D-Day approche, Anne Baudot, bibliothécaire, archiviste et conservatrice du musée de la ville d’Évreux travaille dans l’ombre depuis quatre années. Sur les ondes de la BBC, un message annonçant l’imminence du Débarquement des forces alliées est capté… Mais voilà, Anne, qui cache et échange des informations directement dans les livres des rayonnages du Pavillon Fleuri, s’est fait subtiliser par les Allemands l’ouvrage où était le plan de l’opération ! Venez l’aider à le retrouver : la réussite du débarquement et la libération d’Évreux dépendent de vous ! 

/!\ Modification des horaires /!\

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Exposition

1 femme sur 3

L’invisibilisation des femmes commence à la maison, continue dans la rue et explose en ligne. “1 femme sur 3” est une exposition sous forme de storytelling, qui, à hauteur d’adulte et d’enfant, explore la place des femmes dans la rue. Cette exposition a pour ambition de montrer que la moitié de l’humanité est sous représentée, et d’encourager collectivement à trouver une solution pour un équilibre plus serein.

Du 19 septembre au 8 décembre

VERNISSAGE REPORTÉ – informations à venir

Vernissage le jeudi 19 septembre à 18h30 (entrée libre)

zenith-de-rouen.com

Projections et rencontres ANNULÉ

Le Cinéma le Studio célèbre le Matrimoine à travers trois films de réalisatrices suivis de débats :

Sur le chemin qui mène au cimetière du village, une procession de femmes en noir affronte la chaleur du soleil, serrant contre elles les photos de leurs époux, leurs pères ou leurs fils. Certaines portent le voile, d’autres une croix, mais toutes partagent le même deuil, conséquence d’une guerre funeste et inutile.

Séance du jeudi 19 septembre à 20h30 suivie d’un débat avec Nadine Asmar.


Dans une petite ville américaine, Ann Walton, une jeune comptable, doit épouser Jim Owens. Elle est alors victime d’un viol et sa vie tourne au cauchemar. Ne supportant plus la sollicitude des uns ou la curiosité des autres, elle décide de changer radicalement de vie…

Séance du vendredi 20 septembre à 20h30 suivie d’un débat avec Célia Sauvage.


Fille d’une bohémienne, Marie vit avec sa mère dans une cabane isolée dans la forêt, à proximité du village de Tellier. Les deux femmes subsistent misérablement grâce à de menus travaux, durs et mal payés. Marie est belle et tous les hommes la convoitent, mais elle n’a qu’un seul ami, André, un forain, projectionniste d’un cinéma ambulant. Après la mort de sa mère, renversée par un chauffard, Marie décide de se venger de la société des “honnêtes gens” à laquelle appartiennent les notables du village.

Séance du samedi 21 septembre à 20h30 suivie d’un débat avec Brigitte Rollet.