Le collectif 50/50 est une organisation qui lutte pour la parité entre les hommes et les femmes dans l’industrie du cinéma et de l’audiovisuel en France. Leur rapport « Cinégalités » publié en 2021 vise à dresser un état des lieux de la représentation et de la participation des femmes dans l’industrie du cinéma en France. Il analyse ainsi les chiffres de la parité et de la diversité dans différents domaines du cinéma, tels que les réalisateurs, les scénaristes, les producteurs et les acteurs, ainsi que la représentation des femmes dans les films eux-mêmes.
Le rapport conclut sur différents points.
D’abord, en montrant que les femmes sont sous-représentées dans l’ensemble de l’industrie cinématographique française, notamment dans les postes de décision et de création. Seulement 24% des films produits en France entre 2000 et 2018 ont été réalisés par des femmes, et les femmes représentent seulement 29% des scénaristes et 25% des producteur.ices de films.
Le rapport souligne également la persistance des stéréotypes sexistes dans les films, en particulier dans la représentation des personnages féminins. Les femmes sont souvent représentées de manière stéréotypée, avec des rôles limités et des caractéristiques superficielles, tandis que les personnages masculins ont tendance à être plus complexes et multidimensionnels. Le rapport insiste, soulignant également que les stéréotypes de genre et les représentations négatives des femmes dans les médias sont encore très présents, ce qui renforce les inégalités entre les sexes et les discriminations. Les femmes sont souvent reléguées à des rôles secondaires, stéréotypés ou sexualisés, tandis que les rôles principaux sont souvent réservés aux hommes.
On voit aussi que les femmes restent largement sous-représentées dans l’industrie du cinéma en France, notamment dans les postes de réalisation et de production. Les chiffres présentés dans le rapport montrent que les femmes représentent seulement 28% des réalisateur.ices et 40% des producteur.ices en France, et qu’elles sont également moins bien rémunérées que les hommes pour les mêmes postes.
De plus, le rapport du collectif souligne également l’importance de la représentation des femmes dans les films et les séries, en particulier en ce qui concerne la diversité des rôles proposés aux actrices. Les stéréotypes de genre et les représentations négatives des femmes dans les médias sont encore très présents, ce qui renforce les inégalités entre les sexes et les discriminations.
Le rapport appelle finalement à une plus grande parité et diversité dans l’ensemble de l’industrie cinématographique, ainsi qu’à une sensibilisation accrue aux stéréotypes de genre et à la représentation des femmes dans les films. Le collectif 50/50 propose également des recommandations pour encourager une plus grande parité et diversité dans l’industrie cinématographique, telles que l’adoption de quotas de genre pour les postes de décision et de création, la sensibilisation aux biais inconscients et la mise en place de programmes de mentorat pour les femmes dans l’industrie.
Cependant, au-delà d’un constat bien faible quant à la parité dans le monde du cinéma et de l’audiovisuel, on note une prise de conscience grandissante dans le milieu. Le rapport illustre l’industrie du cinéma en France comme se saisissant du problème, avec une mobilisation croissante de la part des acteurs et actrices du milieu pour encourager la diversité et l’inclusion. Il cite notamment des initiatives comme le collectif 50/50 lui-même, qui encourage la parité entre les sexes dans l’industrie, ainsi que la mise en place de quotas par certains festivals pour encourager une plus grande représentation des femmes dans les films sélectionnés.
Par le biais de ce rapport, le collectif démontre que la parité entre les hommes et les femmes dans l’industrie du cinéma en France est encore loin d’être atteinte et souligne la nécessité de poursuivre les efforts pour encourager une plus grande représentation des femmes à tous les niveaux de l’industrie, ainsi que dans les rôles proposés.