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Appel aux compositrices !

Initiative 100% HER – Universal Production Music

Pour la seconde année consécutive, Universal Production Music a lancé 100% HER, un dispositif qui consiste à découvrir et valoriser des talents féminins pour leur permettre d’intégrer, à terme, l’équipe de compositeur·rices de librairie musicale d’Universal.

Cette initiative s’adresse aux compositrices-productrices autonomes, dotées de compétences créatives et techniques et désireuses de construire un réseau et une carrière dans l’activité d’illustration musicale. Les candidatures sont ouvertes jusqu’au jeudi 15 février via le lien suivant :

Lien pour candidater à 100% HER

• Jusqu’au 15 février 2024 : dépôt des candidatures à l’adresse dédiée.
• Mars 2024 : sélection des candidates.
• Mi-mars 2024 : annonce des lauréates et rencontre.
• Printemps 2024 : début de la collaboration avec les nouvelles compositrices.

Plus d’informations en cliquant ici.

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[OBSERVATOIRE] Enquête sur l’accompagnement des musiciennes en Normandie

Dans le cadre de l’Observatoire de l’égalité entre les femmes et les hommes dans les arts et la culture en Normandie, l’association HF Normandie intègre pour cette troisième édition un focus sur les inégalités de genre au sein des musiques actuelles. C’est un fait, les inégalités particulièrement prégnantes dans le secteur musical soulèvent plusieurs questions sur la place faite aux musiciennes. La méthodologie de cette nouvelle étude comporte d’une part une collecte de données sur la présence des femmes dans les programmations ; d’autre part, une collecte de données qualitatives sur l’expérience des musiciennes, et notamment leur rapport aux dispositifs d’accompagnement (enjeu clé de la professionnalisation) dont elles auraient pu bénéficier au cours de leur parcours.

Pour ce faire deux questionnaires ont été conçus : 

  • Le premier à destination des musiciennes, afin qu’elles témoignent de leur expérience au sein des dispositifs d’accompagnement des structures normandes.
  • Le second à destination des chargé·es d’accompagnement au sein des structures, afin d’identifier comment les musiciennes peuvent être bénéficiaires de ces dispositifs.

Le temps de réponse de ces formulaires ne devrait pas excéder 6 minutes.

L’accès aux questionnaires est ouvert jusqu’au vendredi 23 février afin que les résultats puissent être analysés pour la parution de la prochaine édition de l’observatoire courant juin.
HF Normandie souhaite également conduire des entretiens individuels avec des musiciennes qui voudraient partager plus précisément leur expérience sur le sujet ; vous pouvez manifester votre intérêt pour cette démarche en laissant vos coordonnées à la fin du questionnaire “musiciennes” :

Pour en savoir plus, vous pouvez également contacter Louise Daudel, chargée de mission Observatoire :
Tél : 06 31 40 77 94
Mail : hfnormandie.mediation@gmail.com

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[PUBLICATION] Observatoire de l’égalité femmes-hommes dans les arts et la culture sur le territoire de Rouen Seine Normande 2028 | Édition 2023 – Données 2021

La seconde édition de l’Observatoire de l’égalité femmes-hommes dans les arts et la cultures sur le territoire de la métropole rouennaise vient de paraître!

Dans le sillage de la première édition parue en 2022, l’association HF Normandie s’est attachée à étudier différents pans des inégalités entre les femmes et les hommes dans le secteur culturel :

  • la répartition femmes/hommes des artistes présent·es dans les programmations de la saison 2021/2022
  • la répartition femmes/hommes dans les équipes des établissements culturels et notamment le type de poste occupé par chacun·e
  • la répartition genrée des moyens de production et de diffusion alloués dans le spectacle vivant

Les données présentées ici sont relatives aux programmations spectacle vivant et musiques actuelles – avec près de 1200 évènements étudiés – ainsi qu’aux arts visuels avec une cinquantaine d’expositions temporaires analysées.

🡺 Des progrès à saluer dans le spectacle vivant et les musiques actuelles : sur 36 structures étudiées, 16 d’entre elles ont une programmation où la part des femmes atteint le seuil des 33%!
Ces efforts, bien qu’encourageants, restent insuffisants dans plusieurs domaines :

  • Aucune femme directrice artistique à l’Opéra ;
  • Plus présentes en danse et théâtre (plus de 40% à la direction artistiques), les femmes demeurent surreprésentées dans les spectacles jeune public ;
  • Moins de 30% des auteur·ices sont des femmes avec de grandes disparités selon les disciplines ;
  • Sur scène, les femmes représentent moins d’1/4 des artistes lead (musiques actuelles) et sont globalement minoritaires sauf dans le cas où la direction artistique du projet est assurée par une femme.

🡺 Dans les arts visuels, les chiffres sont encourageants avec 42,4% de femmes exposées, en augmentation de 7,4 points depuis 2019. La part des femmes est identique dans les expositions monographiques, mais diminue lorsque la durée de l’exposition augmente.

🡺 Concernant l’emploi permanent dans les structures étudiées (spectacle vivant & musiques actuelles et arts visuels) :

  • Les femmes sont moins nombreuses à la direction d’établissement dans le spectacle vivant, et lorsqu’elles le sont, dirigent des structures moins bien dotées ou de moins grande ampleur. De la même manière dans les arts visuels, les postes hiérarchiquement plus élevés et valorisés sont occupés par des hommes ;
  • La répartition par pôle de métiers confirme les stéréotypes avec une part majoritaire de femmes dans les fonctions associées au lien social comme : la communication, les relations publics et la billetterie. Alors que les fonctions de direction technique sont assurées uniquement par des hommes dans le spectacle vivant et les musiques actuelles.

🡺 Le nouvel indicateur de cette édition 2023 questionne de manière plus pointue la place des femmes artistes et la manière dont leur travail est considéré/valorisé par les institutions en présentant le principe d’éga-conditionnalité.

  • Définition : principe qui consiste à conditionner l’attribution des financements publics ou des autorisations administratives au respect des valeurs et pratiques égalitaires entre les femmes et les hommes ;
  • Grâce à la collaboration de l’agence ODIA Normandie, de la Scène Nationale le Tangram et du Centre Dramatique National de Normandie Rouen, l’étude dessine les contours des inégalités financières et de subventions auxquelles font face les artistes femmes. Les aides sont en moyenne moins nombreuses et moins conséquentes à destination des équipes artistiques féminines. Les femmes ont par ailleurs tendance à déposer moins de dossiers de demandes d’aides que leurs homologues masculins.
    Afin de résorber ces écarts, les questions de répartition et de légitimité sont à travailler.
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HF Normandie au Forum à l’Asso

Retrouvez-nous samedi 4 septembre pour la 13ème édition du Forum à l’Asso de la Ville de Rouen !
HF Normandie sera présente pour vous faire découvrir ses actions et ses valeurs !

A disposition : des badges et des brochures des Journées du Matrimoine 2021. L’occasion pour vous de découvrir la programmation éclectique de cette édition.


➡ Où ? sur les quais bas rive gauche entre le pont Guillaume-le-Conquérant et le pont Jeanne-d’Arc
➡ Quand ? Samedi 4 de 10h à 18h
➡ Quoi ? Plus de 350 associations, des animations toute la journée et de quoi vous restaurer ! Retrouvez l’ensemble des associations présente sur le site de la ville : https://rouen.fr/forum-asso


Nous vous attendons nombreux.ses au stand n°73 pour vous informer, vous engager ou simplement discuter !

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JDM 2021 : Recrutement de bénévoles

Les jeudi 16, vendredi 17, samedi 18 et dimanche 19 septembre aura lieu l’édition 2021 des Journées du Matrimoine en Normandie ! Plus de 90 projets se tiendront dans 75 lieux du territoire. Afin que tous ces événements se déroulent au mieux et trouvent leurs publics, l’association HF Normandie qui organise ces journées recrute des bénévoles motivé·es pour l’aider dans cette mission.

Les missions

  • Distribuer les programmes et les affiches des JDM
  • Assister aux événements
  • Renseigner et informer les publics
  • Relayez les Journées sur les réseaux

Les conditions

  • Être majeur.e
  • Être disponible à partir du mercredi 8 septembre si possible
  • Être sensible aux questions d’égalité

Les candidatures

  • Par mail à l’adresse suivant : hfnormandie.mediation@gmail.com
  • Avant le mardi 7 septembre
  • Contact par téléphone pour plus d’informations au 06 09 87 06 91
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[Note d’Analyse] Se saisir des droits culturels pour faire avancer l’égalité femmes-hommes dans la culture – Opale/Cécile Bonthonneau (2021)

Cette note d’analyse est le fruit d’une collaboration entre plusieurs acteur.ices du champ culturel :

D’une part l’association Opale (Opale – Association Opale) qui soutient les associations culturelles du champ de l’économie sociale et solidaire dans leur développement et anime une mission de Centre de Ressources pour le DLA (Dispositif Local d’Accompagnement).

D’autre part, la chercheuse, spécialiste des politiques publiques de la culture et militante pour l’égalité femmes-hommes Cécile Bonthonneau. Elle est également fondatrice de la structure Pluségales (PLUS EGALES) qui assure des missions de conseil et de formations auprès des acteurs et actrices de la culture au sens large afin de sensibiliser aux enjeux d’égalité de genre et développer des politiques et bonnes pratiques professionnelles en ce sens.

Ce texte rédigé par Mme Bonthonneau offre une réflexion sur les politiques culturelles articulant droits culturels et questions de genre ; deux prismes d’analyse rarement pensés de manière commune mais pourtant complémentaires.

L’autrice commence par rappeler les travaux à l’origine des chantiers des droits culturels et de l’égalité femmes-hommes, respectivement le rapport de Fribourg et le rapport Reine Prat. Ces textes fondateurs ont permis de repenser la conception des politiques culturelles et leur verticalité et ont mis en exergue les enjeux de participation et d’égalité dans ce secteur.

La définition des droits culturels pose comme principe la nécessité d’une diversité culturelle, qui remet en question l’idéologie très ancrée en France d’universalisme. Ce dernier tend à sacraliser certaines œuvres et à les rendre « dignes » d’être vues et partagées, tandis que le concept de diversité culturelle cherche à inclure et favoriser toutes les voix et formes d’expression sans hiérarchie. En ce sens, les droits culturels englobent les questions d’égalité de genre puisque la participation artistique des femmes, en tant que groupe social, est invisibilisée et silenciée au même titre que d’autres minorités.

Les droits culturels nous invitent à repenser la soi-disant neutralité des politiques publiques ainsi que nos propres représentations liées au genre. La culture occupe une place toute particulière à cet endroit en ce qu’elle est une fabrique des normes sociales et des savoirs ; ainsi l’enjeu de lutte contre la perpétuation de ces représentations biaisées et des inégalités est d’autant plus important. Garantir l’accès, la visibilité et la reconnaissance du travail des femmes dans ce secteur d’activité est indissociable du respect des droits humains.

Ce chantier, au-delà de son importance sociale et idéologique, revêt également un caractère d’urgence lorsqu’il s’agit de violences sexistes et sexuelles. L’invisibilisation des femmes et la censure de leurs récits obstruent le regard et de ce fait l’identification du problème des violences machistes qu’elles subissent quotidiennement dans leurs parcours.

Cécile Bonthonneau défend ici l’idée que les droits culturels puissent être une porte d’entrée pour l’émancipation des femmes, et réciproquement la question de l’égalité de genre doit faire partie intégrante et nourrir les politiques des droits culturels.

Vous pouvez retrouver l’intégralité de l’étude en cliquant sur le lien suivant : 2021_opale_crdla_plusegales_genre_et_droits_culturels.pdf

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[Enquête] L’égalité professionnelle entre les femmes et les hommes dans la culture en Nouvelle-Aquitaine – Chiffres Clés (2021)

L’Agence culturelle Nouvelle-Aquitaine produit pour la première fois une étude à l’échelle régionale sur la place des femmes dans le secteur de la culture. Bien que d’autres données statistiques aient vu le jour au cours des dernières années, cette étude revêt une importance particulière en ce qu’elle résulte d’une concertation entre différents acteurs régionaux et a pour vocation d’être, au-delà d’une observation factuelle des inégalités, une démarche militante conduisant à des actions concrètes.

Cette étude s’inscrit dans un chantier de longue haleine que viendront alimenter d’autres données actualisées afin de réaliser des comparaisons sur le long terme. D’autres préoccupations sont également au cœur de l’initiative de l’Agence qui s’interroge sur la place des minorités, la pertinence des méthodes de calcul et notamment des données qualitatives etc.

Ce travail reprend dans son introduction quelques définitions essentielles à la compréhension des enjeux dont il traite. On y retrouve des termes tels que : « égalité professionnelle », « diversité » ou encore « éga-conditionnalité », levier important pour avancer vers l’égalité car il s’agit d’un mécanisme d’attribution des financements publics qui consiste à les subordonner à des critères d’égalité entre les femmes et les hommes.

L’étude rassemble un grand nombre d’indicateurs en insistant particulièrement sur les formations ainsi que les écarts de salaires. Dans ce domaine, on observe une nette différence de rémunération dans toutes les filières de la culture en région Nouvelle-Aquitaine entre les femmes et les hommes, ces derniers gagnent :

  • 17% de plus que les femmes dans le spectacle vivant
  • 21% de plus que les femmes dans les arts visuels
  • 39% de plus que les femmes dans l’édition écrite

La répartition de l’emploi en revanche est relativement bien équilibrée avec une parité presque parfaite : les femmes représentent 45% des salarié.es ayant une profession culturelle comme emploi principal pour l’année 2016. Ce chiffre est à nuancer selon la catégorie de métier où certaines disparités peuvent exister notamment dans l’intermittence ou encore selon le type de postes (comme les emplois techniques qui sont majoritairement occupés par des hommes).

L’étude se conclut sur une observation des subventions accordées par la DRAC aux équipes artistiques selon le genre de la personne qui la dirige. Nous pouvons en retenir qu’en 2019, les équipes artistiques dirigées par des hommes reçoivent 55% de plus que celles dirigées par des femmes soit 32 000 euros de plus en région Nouvelle-Aquitaine.

L’ensemble de l’enquête contient des points de comparaison avec les chiffres nationaux afin de contextualiser les résultats observés en région.

Vous pouvez retrouver l’intégralité de l’étude en cliquant sur le lien suivant : L’égalité professionnelle entre les femmes et les hommes dans la culture – L’A. Agence culturelle Nouvelle-Aquitaine (la-nouvelleaquitaine.fr)

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[Enquête] Où sont les femmes dans les programmations de la Région Auvergne-Rhône-Alpes ? (2021)

HF AURA a souhaité via cette enquête et ce comptage des inégalités au sein de sa région, montrer la progression notable mais toutefois très lente de l’égalité femmes-hommes dans le secteur des arts et de la culture depuis les premiers constats affligeants du rapport Reine Prat en 2006. 

Son ambition est de créer une véritable prise de conscience sur les discriminations persistantes dans le secteur culturel et d’y mettre un terme en mobilisant tous les acteurs impliqués dans leur perpétuation (professionnel.les de la culture, pouvoirs publics, établissements d’enseignement etc.). Particulièrement dans ce contexte de ralentissement des activités culturelles, l’association HF AURA et l’ensemble des collectifs régionaux HF souhaitent que la reprise post-covid se fasse avec les femmes et les autres minorités de genre.

Afin de donner un cadre au travail de recherches statistiques, l’enquête se concentre sur le secteur du spectacle vivant, le comptage a donc été effectué au sein des scènes de la région Auvergne-Rhône-Alpes. Ces dernières regroupent par exemple les Centres Dramatiques Nationaux ou Régionaux, les scènes nationales ou encore les scènes conventionnées.

Ces résultats montrent sur l’ensemble des scènes étudiées une écrasante majorité d’hommes à la mise en scène et dans l’écriture des textes (en ce qui concerne les théâtres). Les disparités se résorbent toutefois légèrement en ce qui concerne l’interprétation, donc la présence des artistes sur scène, dont la répartition femmes-hommes se rapproche de la parité dans beaucoup de structures.

A titre de repère du niveau d’inégalités qui résulte de ce comptage, nous pouvons retenir qu’au sein de l’édition 2020 des Nuits Fourvière, festival de spectacle vivant incontournable de la région, 75% des représentations ont été mises en scène par des hommes. De la même manière, 82% des textes en représentation au théâtre Les Célestins en 2020 ont été écrits par des hommes.

L’étude s’intéresse ensuite à la répartition des subventions et plus précisément au fonds d’urgence pour le secteur culturel  mis en place par la Ville de Lyon à la suite du premier confinement. Un peu plus d’ 1.300.000 euros d’aide ont été accordés à des structures dirigées par des hommes contre 300.000 euros à des structures dirigées par des femmes. Il est à noter que davantage de structures dirigées par des hommes ont fait la demande auprès de la municipalité, cependant l’écart reste très important lorsque rapporté au montant par structure.

HF AURA conclut ce dossier statistique en préconisant une meilleure définition et un réel chiffrement des objectifs d’égalité. Cela passe notamment par leur inscription dans les cahiers des charges des institutions culturelles, l’imposition de la parité dans les instances de décision ainsi que le conditionnement des subventions à l’atteinte de ces objectifs.

Vous pouvez retrouver l’intégralité de l’étude en cliquant sur le lien suivant : 6bb757_29ba4f5be2ec4a9e9efacd957023993b.pdf (filesusr.com)

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[Enquête] Égalité Femmes-Hommes dans les Arts de la rue ? Sortons les chiffres (2019)

Cette enquête a été menée par une commission composée de quatre fédérations régionales des Arts de la Rue : AURA (Auvergne-Rhône-Alpes), Grand’Rue (Nouvelle-Aquitaine), FéRue (Île-de-France) et Ministère de la Ruépublique (Normandie).

Cette commission vise à déconstruire les représentations genrées dans la création artistique et l’emploi. Pour ce faire, elle se fixe plusieurs axes de travail avec comme point de départ la nécessité d’observer, de compter les inégalités afin de pouvoir communiquer autour de ces problématiques auprès des institutions, des professionnel.les de la culture mais également des publics. En fournissant des données propres au domaine des arts de la rue, la présente enquête participe aux efforts d’objectivation des inégalités et de veille statistique nécessaires à la lutte contre ces discriminations.

Sur l’ensemble des 4 régions étudiées, seuls 29% des compagnies (parmi un peu plus de 400 comptées) ont une femme comme responsable artistique. Par ailleurs, les compagnies dirigées par des hommes se voient plus fréquemment accorder des subventions de la part des pouvoirs publics (DRAC*, Conseils régionaux). Ces aides financières sont plus importantes lorsqu’elles sont attribuées à des compagnies dirigées par des hommes.

A titre d’exemple : pour la région Auvergne-Rhône-Alpes sur l’année 2019, 1 compagnie dirigée par 1 ou des femmes reçoit 50 000 euros. 4 compagnies dirigées par des hommes reçoivent 367 000 euros soit 91 750 euros en moyenne de la part de DRAC dans le cadre d’un conventionnement.

Ce double standard dans la reconnaissance institutionnelle du travail féminin est également visible dans les CNAREP**, dont seulement 36% sont dirigés par des femmes, et au sein des festivals qui bénéficient de leur soutien dont la programmation n’accueille que 24% de femmes.

*Direction Régionale des Affaires Culturelles
**Centres Nationaux des Arts de la Rue et de l’Espace Public

Vous pouvez retrouver l’intégralité de l’enquête en cliquant sur le lien suivant : egalite-femmes-hommes-dans-arts-rue-sortons-chiffres-2019-haute-def.pdf (federationartsdelarue.org)

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[Enquête] : la place des femmes dans le spectacle vivant et les arts visuels en Bretagne (2019)

Dans la continuité du travail mené au niveau national par le Ministère de la Culture, l’association HF Bretagne entreprend depuis 2014 de compter, chiffrer, visibiliser les inégalités au sein du secteur culturel afin de mieux les combattre au niveau régional et dans toutes les filières du secteur. 
La présente enquête a été menée par HF Bretagne sur la saison 2018-2019. Elle regroupe une étude des inégalités entre hommes et femmes au sein de 111 structures de diffusion de spectacle vivant (structures labellisées, festivals etc.) et 47 de programmation d’expositions d’arts visuels présentes sur le territoire breton.

Dans le spectacle vivant en moyenne, seuls 22% des spectacles ont comme responsable artistique une femme. Cet écart est encore plus flagrant pour les musiques actuelles et classiques où l’on retrouve respectivement 17% et 11% seulement de femmes responsables artistiques. Ces chiffres correspondent plus ou moins à la part de femmes autrices, compositrices, chorégraphes… dans les programmations. A noter que certaines disciplines telles que la danse révèlent des inégalités bien moindre (38% de femmes chorégraphes dans les structures étudiées).

L’enquête révèle également des dynamiques intéressantes au sein des équipes artistiques. Lorsqu’une femme est responsable artistique, elle encouragera davantage la présence des femmes sur scène ou dans son équipe pour son projet.

Les arts visuels reflètent davantage d’égalité entre hommes et femmes tant au niveau des postes de direction que dans la création artistique. Avec 50% des structures d’arts visuels dirigées par des femmes et 33% de femmes artistes exposées, ce secteur est plus homogène et paritaire que le spectacle vivant, profondément marqué par les inégalités de genre.

Suite à ces constats, HF Bretagne explore plusieurs pistes concrètes pour remédier aux inégalités. Ces solutions s’articulent autour de 5 acteurs majeurs dans la lutte pour l’Égalité entre femmes et hommes dans le secteur culturel :

  • les collectivités et financeurs publics : qui peuvent mettre en place des sanctions réelles et des mesures correctives en cas de disparités dans les structures.
  • les responsables de structures : qui peuvent se former à ces problématiques, veiller à l’égale représentation des femmes dans leur programmation et élaborer une communication éloignée de tout stéréotype.
  • les écoles d’art : qui doivent enseigner une histoire mixte des arts et veiller à la parité de leur corps enseignant.
  • les artistes et les compagnies : qui doivent explorer le matrimoine de leur discipline, valoriser les femmes et leurs contributions sur scène comme dans les coulisses.
  • les médias : qui peuvent se former à la méthodologie de comptage pour vérifier les informations, donner de la visibilité et une identité aux femmes tout en veillant à une rédaction non-stéréotypée des sujets.

Vous pouvez retrouver l’enquête dans son intégralité en cliquant sur le lien suivant : la-place-des-femmes-2019-1.pdf (wordpress.com)